Quotidien un peu spécial d’hôtesse de téléphone rose

Me voici de retour pour vous parler de mon quotidien un peu spécial d’hôtesse de téléphone rose !
A l’époque des réseaux sociaux, on peut s’étonner qu’un tel moyen de communication, outil de mise en relation perdure, mais c’est bel et bien le cas. Les raison sont multiples.
L’interactivité avec une femme que certains hommes ne trouvent pas dans le porno, au téléphone, en réel, ils sont les propres acteurs de leur fantasme et ils peuvent se parer de toutes les vertus, d’attributs virils hors normes, performances herculéennes de maîtrise durant le rapport, tout est invérifiable, les hommes, comme les femmes mentent, dans un jeu de dupe implicite, que l’on ne doit en aucun cas briser, peu de clients s’interrogent sur la véracité des photos d’ailleurs, même si cela arrive, ils veulent continuer à rêver à cette femme idéalisée, sorte de poupée interactive, qui est en même temps accessible et inaccessible, ce qui les rassure.
Ils ont peur du rejet, de rencontrer des femmes via les sites de rencontre.
Il y a aussi, l’angoisse du rapport sexuel, la pression de la performance, le fait d’avoir des désirs ou une sexualité marginale (légale et non déviante mais minoritaire telle que la soumission par exemple).
Beaucoup d’entre eux sont terrifiés et ne savent pas comment faire jouir une femme, alors, ils choisissent d’appeler une hôtesse, qu’ils imaginent docile et malléable, bienveillante, ouverte d’esprit qui va les complimenter sur leurs performances, car ils sont déçus par le réel, les femmes et ils sont en perte totale de confiance, ils veulent aussi qu’elles aient une personnalité, du répondant, après, cela dépend des hommes, je me garde de généraliser, c’est là que réside la difficulté dans le fait d’animer : Il faut s’adapter.
Un grand nombre d’entre eux trouvent de la satisfaction dans cette reconnaissance de leurs aptitudes au lit.
Plus peut-être que dans la plénitude apportée par l’orgasme, même si c’est la raison majeure, ils veulent partager ce moment solitaire, le rendre plus noble qu’une simple pratique masturbatoire.
Du cadre d’entreprise, avocat, à l’ouvrier en bâtiment, c’est exactement la même chose.
Les barrières sociales et intellectuelles se retrouvent lors des conversations.
Un certain type d’hôtesses va attirer un certain type de clientèle. Des affinités se créent naturellement.
Culturelles, sexuelles, même si chacun prend garde de garder son jardin secret.
Les hôtesses, comme les clients qui appellent souvent sous couvert d’un pseudo, régulièrement, un prénom masculin pris au hasard ou bien un diminutif (Dédé, Bob, monsieur ou autre …).
L’une sera à l’aise avec les clients handicapés, l’autre, avec les cinéphiles.
C’est un lieu d’échange hors du commun qui permet aux hommes et aux femmes de s’exprimer plus librement que n’importe où car c’est sous couvert de l’anonymat et que c’est un service payant.
Oui, cela arrange les deux partis en présence. Cela protège.

Au final, le sexe est un prétexte pour certains, ils veulent parler d’autre chose, se sentent seuls, incompris, délaissés. Certains ont des fantasmes très forts qui les tiennent excités toute une vie et qu’ils ont besoin de développer, ressasser, inlassablement, avec une hôtesse, plusieurs …
Cette redondance peut être une source d’épuisement pour l’animatrice !
Elle ne sait plus quoi dire, comment l’alimenter, il faut toujours répondre aux mêmes questions.